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d’avoir cru être pris toute la journée, ce qui m’a empêché de vous écrire et de vous demander de nous voir, et, au dernier moment, de me trouver parfaitement libre, avec l’ennui que vous pouvez imaginer.
Je suis content que cette tartine sur M. Prescott vous ait plu. Je n’en suis pas trop content, parce que je n’ai dit que la moitié de ce que je voulais dire, selon l’aphorisme de Philippe II, qu’il ne faut dire que du bien des morts. L’ouvrage est au fond assez médiocre et très-peu divertissant. Il me semble que, si l’auteur eût été moins Yankee, il aurait pu faire quelque chose de mieux.

CXCII

Paris, 23 août 1859.
 

Je suis tout malade des nouvelles, bien qu’elles ne m’aient pas surpris[1]. Maintenant, tout est livré

  1. La guerre d’Italie.