Page:Mérimée, Lettres à une inconnue 2,1874.djvu/361

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sent, on en fait un homme de génie méconnu ! — J’ai vu aujourd’hui un très-beau dessin d’une fresque merveilleuse découverte à Pompéi. Cela a l’air d’une procession en l’honneur de Cybèle, à qui Hercule rend visite. Devant Cybèle est un monsieur dépourvu de modestie ; d’autres portent un serpent en grande pompe, un serpent roulé autour d’un arbre. Je ne comprends rien au sujet. Vous avez vu à Pompéi le petit temple d’Isis, c’est de ce côté qu’on a trouvé la fresque en question. — Adieu, chère amie ; donnez-moi de vos nouvelles, afin que je puisse vous voir à votre passage. D’ici à quelques jours, vous pouvez m’écrire au palais de Saint-Cloud.

CCCXXI

Paris, mercredi soir 5 août 1869.
 

J’ai passé un mois à Saint-Cloud en tolérable état. Je n’ai jamais été parfaitement bien les matins et les soirs, mais la journée n’était pas