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vailler ; mais, comme on n’est jamais sûr d’avoir une heure à soi, je ne fais rien du tout. J’ai fait une copie d’un portrait de Diane de Poitiers, d’après le Primatice ; elle est représentée en Diane habillée d’un carquois, et il est évident qu’elle a posé, et que, des pieds jusqu’à la tête, tout est portrait. Même, si j’ose le dire, il résulte de l’examen de ses jambes qu’elle attachait ses jarretières au-dessous du genou, selon la mode du temps, qui a été abandonnée (à ce que j’ai entendu dire). Je vous montrerai cela, car ce portrait a une importance historique. Adieu, voici l’heure du déjeuner. Je vous envie les petits poissons que vous mangez peut-être en ce moment. Veuillez me dire ce que c’est que ce rocher élevé à Boulogne, près de l’endroit où l’on débarque. Cela m’a paru une monstruosité.

CCCX

Paris, 2 septembre 1868.

Pendant que j’étais à Fontainebleau, il m’est