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j’espère vous voir à Hastings et à Paris vers la fin de juillet. Adieu, chère amie.

CCCIX

Château de Fontainebleau, 4 août 1868.

Chère amie, je suis ici depuis une quinzaine de jours en assez bon état, trouvant que l’oisiveté la plus complète est très-bonne pour le corps et l’âme. Notre dernière promenade m’a laissé un très-doux souvenir. Et à vous ? Ici, je me promène un peu, je ne lis guère, et je respire assez bien. Le ciel et les arbres me font plaisir à voir. Il n’y a personne au château, c’est-à-dire une trentaine de personnes au plus, dont les seuls étrangers au service, avec moi, sont des cousins et cousines de l’impératrice, aimables, et que j’ai connus à Madrid. J’avais gardé pour vous un exemplaire de Fumée, deuxième édition. À mon retour à Paris, dans une semaine, je pense, je le mettrai chez vous, ou je vous l’enverrai, si vous l’aimez mieux. J’avais apporté ici de quoi tra-