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son mariage et donné par elle à la princesse de Lamballe. Derrière, il y avait des cheveux, mais on les a enlevés. Après avoir fait une assez belle résistance, je me suis laissé vaincre, et j’ai aussitôt envoyé cela à Sa Majesté, qui fait collection de tout ce qui a appartenu à Marie-Antoinette. Ce sera certainement un des plus jolis souvenirs ; ajoutez qu’il est, dit-on, des plus authentiques, et qu’il a été longtemps porté par madame de Lamballe. Pour moi, j’ai horreur de ces tristes antiquités-là, mais il ne faut pas discuter des goûts.

Madame *** est toujours ici faisant grand scandale très-ouvertement. Je regrette de ne pouvoir vous écrire tout ce qu’elle dit et fait. On prétend qu’il y a, dans le continent italien, deux autres femmes de ministres plus échevelées qu’elle.

Je trouve que vous auriez pu être un peu plus polie et m’emprunter mes épreuves. Il n’y a rien qui soit plus pénible pour un auteur que les oublis e cette espèce. Le 1er août, il y avait un second article, et vous aurez à vous mettre en garde contre trois ou quatre autres. Si vous pouviez me