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et il est probable, que, dans les moments qui précèdent la mort, il y a aussi perte de conscience. J’ai trouvé la comtesse de Montijo bien remise de ses deux opérations. Elle se loue extrêmement de Liebreich, son oculiste, qui paraît être un grand homme. Tâchez de n’en avoir jamais besoin.

Adieu, chère amie ; je vais passer trois jours à Trouville, au commencement de la semaine prochaine ; puis je resterai ici jusqu’à ce que l’hiver vienne m’en chasser. Tenez-moi au courant de vos faits et gestes, et de vos projets.

CCLXXXIV

Paris, 13 octobre 1865.

Chère amie, j’ai trouvé votre lettre hier, en arrivant de Biarritz, d’où Leurs Majestés m’ont ramené en assez bon état de conservation. Cependant, le premier welcome de mon pays natal n’a pas été fort aimable. J’ai eu cette nuit une crise d’étouffements, des plus longues que j’eusse essuyées depuis longtemps. C’est, je pense, le chan-