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quinze ans, personne n’aurait voulu mettre le nez. Renan est allé en Palestine pour faire de nouvelles études de paysage. Peyrat et ce Charles Lambert font des livres plus érudits et plus sérieux, qui se vendent comme du pain, à ce que dit mon libraire.

Adieu, chère amie.

CCLXXXI

Paris, 5 juillet 1865.

Chère amie, je commençais à craindre que vous n’eussiez été foudroyée comme madame Arbuthnot, ou que vous n’eussiez été mangée par quelque ours. Je vous croyais certainement au fin fond du Tyrol, lorsque j’ai reçu votre lettre de ***. Selon moi, il vaut mieux voyager par les longs jours qu’en automne ; mais, enfin, rien ne vous empêche de voir Munich en septembre. Vous aurez soin seulement de vous pourvoir de vêtements très-chauds, parce que le temps change très-brusquement dans cette grande, vilaine et très-haute plaine de Munich. Rien de plus facile que ce