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CCLXXVIII

Cannes, 30 décembre 1864.

Chère amie, je vous souhaite une bonne année. J’ai écrit à Madrid pour les malencontreux mouchoirs, et, comme je n’ai pas eu de réponse, j’en conclus que mon commissionnaire est à Paris, que vous avez les mouchoirs ou que vous allez les avoir. Je les avais remis à un Espagnol qui devait quitter Madrid en même temps que moi, et par conséquent vous les apporter plus tôt. Il ne faut jamais vouloir le mieux. Ce que je désire, c’est que vous vous contentiez des mouchoirs, qui sont horriblement laids.

Que dites-vous de l’encyclique du pape ? Nous avons ici un évêque, homme d’assez d’esprit et de bon sens, qui se voile la face. En effet, il est fâcheux d’être dans une armée dont le général vous expose à une défaite. Je suis sans nouvelles de mon éditeur ; je l’ai laissé imprimant mes Cosaques d’autrefois, et je pense que cela doit