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ments pour le plâtre de Bayle qu’il m’a envoyé. Vous lui achèterez pour rien des vases noirs étrusques, des pierres gravées, etc. Vous pouvez vous faire une garniture de cheminée charmante avec ces vases noirs. Adieu, chère amie ; portez-vous bien, pensez quelquefois à moi.

CCLXIII

Paris, vendredi 12 juin 1863.

Chère amie, j’apprends avec grand plaisir votre retour en France, et avec encore plus de plaisir votre intention de revenir bientôt à Paris. Il me semble que vous vous êtes mise en frais de coquetterie vraiment extraordinaire pour avoir ainsi exploité cet infortuné Bucci. Si je vous avais donné une lettre pour lui selon mon intention, vous auriez emporté toute sa boutique, sans avoir recours aux procédés d’enjôlement qui vous sont familiers. Au fond, c’est un fort brave homme qui a conservé un culte pour Bayle, dont il était la seule ressource pendant son exil à Civita-Vecchia.