Page:Mérimée, Lettres à une inconnue 2,1874.djvu/202

Cette page n’a pas encore été corrigée

a rien de si désagréable que les nouveaux visages. Je ne sais quel a été le plus grand effet produit ces jours derniers par deux événements considérables : l’un, la défaite des deux favoris au Derby, par un cheval inconnu ; l’autre, la défaite des torys à la Chambre des communes. Cela a semé Londres de figures lamentables, toutes très-plaisantes à voir. Une jeune dame qui se trouvait dans une tribune s’est évanouie en apprenant que Marquis était battu d’une longueur de tête par un rustre sans généalogie, pedigree. M. Disraeli fait meilleure contenance, car il se montre à tous les bals.

Adieu, chère amie.

CCLII

Paris, 17 juillet 1862.

Je ne vous dirai pas tous les regrets que j’ai eus. Je voudrais que vous les eussiez partagés, et, si vous en aviez eu la moitié, vous auriez bien trouvé moyen de faire attendre les autres pour