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souverainement immoral, attendu que, pour une dame, il y a toujours six ou huit messieurs pour le moins, tous très-empressés à lui offrir ce qu’elle prend à droite et à gauche avec beaucoup d’indifférence. Je regrette beaucoup de n’avoir pas apporté de microscope ; cependant, avec mes lunettes, j’ai vu des étamines faire l’amour à un pistil sans être arrêtées par ma présence. Je fais aussi des dessins, et je lis dans un livre russe l’histoire d’un autre Cosaque beaucoup plus éduqué que Stenka Bazin, qui s’appelle malheureusement Bogdan Chmelniski. Avec un nom si difficile à prononcer, il n’est pas étonnant qu’il soit resté inconnu à nous autres Occidentaux, qui ne retenons que les noms tirés du grec ou du latin. Comment vous a traitée l’hiver ? et comment gouvernez-vous les petits enfants qui vous absorbent tant ? Il paraît que cela est très-amusant à élever. Je n’ai jamais élevé que des chats, qui ne m’ont guère donné de satisfaction, à l’exception du dernier qui a eu l’honneur de vous connaître. Ce qui me semble insupportable chez les enfants, c’est qu’il faille attendre si longtemps pour savoir ce qu’ils ont dans la tête et pour les entendre rai-