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nière allemande, c’est-à-dire qui se fait un petit genre d’originalité composé de deux parties de lorette et d’une de grande dame. Je soupçonne qu’il n’y a pas trop d’esprit au fond pour soutenir le rôle qu’elle a adopté. J’ai, de plus, à travailler pour le bourgeois, qui me plaît chaque jour davantage. Aujourd’hui, nous irons courir un cerf. Les soirées sont un peu difficiles à passer, mais elles ne durent pas trop longtemps. Je pense que je resterai ici une huitaine de jours encore ; cependant, je n’y suis officiellement que jusqu’à dimanche. Si je reste plus longtemps, je vous préviendrai. Adieu, chère amie ; on vient me chercher.

CCXXXIX

Château de Fontainebleau, lundi 24 juin 1861.

Chère amie, je n’ai pas bougé d’ici et j’y suis jusqu’à la fin du mois, grâce à César, sans doute. Je vous ai dit que j’avais attrapé un coup de soleil et que j’avais été vingt-quatre heures en