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me dire, même à peu près, quand vous reviendrez à Paris, mais prévenez-moi dès que vous en saurez quelque chose. Je suis ici pour tout le temps de la session à poste fixe.
Dites-moi, chère amie, comment vous vous trouvez de toutes vos fatigues et de vos tribulations par terre et par mer. Adieu ; portez-vous bien, et donnez-moi promptement et souvent de vos nouvelles.

CCXXXVI

Paris, mercredi 24 avril 1861.
Je fais l’histoire d’un Cosaque bandit révolutionnaire du XVIIe siècle, nommé Stenka Razin, qu’on a fait mourir, à Moscou, dans des tourments horribles après qu’il eut pendu et noyé un nombre très-considérable de boyards et traité leurs femmes à la cosaque. Je vous enverrai cela quand ce sera fait, si jamais j’en viens à bout. Adieu, chère amie ; donnez-moi de vos nouvelles