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je confie votre paquet au bureau des bateaux à vapeur. Donnez-moi des détails de mœurs et n’ayez pas peur de me scandaliser. Ayez bien soin de vous et ne m’oubliez pas.

CCXXVIII

1er novembre au soir, 1860.

J’ai reçu votre n° 7, chère amie. Il paraît que le pays et le temps vous plaisent toujours. Je crains pour vous le moment où la vue d’un homme en bournous vous semblera chose si ordinaire, que vous n’y ferez plus attention ; c’est le cas, je pense, pour la colonie française dont vous me parlez et qui doit être aussi amusante que celle de la première sous-préfecture venue de France. Porte-t-on beaucoup de crinoline au palais du gouvernement ? s’y ennuie-t-on de la même manière qu’à Paris ? Il me semble que je prévois votre réponse. Vous ne m’avez donné que des croquis des mœurs algériennes, je voudrais des détails, et très-précis. Je ne conçois pas pourquoi