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un envoi très-pressé, m’a répondu hier qu’il n’avait pas eu le temps, à cause des fêtes. Il paraît que personne n’était plus à son affaire. Nous avons, depuis quelques jours, un très-beau temps. Probablement j’en aurais profité pour aller dire adieu à la campagne, mais j’ai eu chez moi mon ami Panizzi. Je l’ai emballé hier pour Turin, où il ne restera que quelques jours. Il doit revenir à la fin de la semaine. Je suis mieux portant depuis mon voyage en Écosse. Seulement, je dors fort mal. Je vous envie le spectacle que vous allez avoir : la partie arabe, qui doit avoir un certain caractère d’étrangeté ; vous m’en ferez une description détaillée, j’espère. Adieu, chère amie. Veuillez m’écrire aussitôt que vous aurez reçu ma lettre. Dites-moi ce que vous pensez de ces lettres perdues ou retardées, et donnez-moi vos ordres pour le petit paquet que j’ai à vous envoyer. Je me suis abstenu de chercher moi-même un moyen, persuadé que vous en trouverez un. Adieu ; prenez bien soin de vous.