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délicat d’aller voir M. de Cavour et peut-être Garibaldi, et, dans le doute, je prendrai sagement le parti de l’abstention. J’aurai beaucoup de commissions à vous donner pour Alger lorsque vous y serez installée. Vous savez les choses qui me conviennent, et, lorsque vous en trouverez, ne perdez pas les bonnes occasions. Je me recommande surtout à vous pour me trouver une robe de chambre pleine de caractère. Je voudrais aussi que vous fissiez connaissance avec les femmes du pays et que vous me racontassiez franchement ce que vous aurez vu et entendu.

Ma chouette est toujours très-aimable, mais très-peu propre, ce qui fait mon malheur. Elle est désespérée quand on la met en cage, et elle abuse de sa liberté ; je ne sais qu’en faire. Elle ne veut pas s’envoler. Je vais demain avec Panizzi chez Disdéri pour me faire photographier. Je vous enverrai un exemplaire de mon portrait. On a essayé à Glenquoich ; mais il ya si peu de jour dans ce pays-là, qu’il n’est venu qu’une espèce d’ombre surmontée d’une casquette parfaitement modelée. Je ne suis pas très-content de votre photographie.