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voir quelque chose de vos projets. Écrivez-moi à Londres dès que vous recevrez cette lettre. Dites-moi quand vous partez et si je pourrai vous dire adieu. Je tiens pour certain que vous ferez vos efforts pour que nous puissions passer quelques heures ensemble avant votre grand voyage. L’air des Highlands me fait du bien. Il me semble que je respire mieux que je ne faisais avant de venir ici. Je ne puis me résigner à manger, et c’est le grand plaisir dans ce temps de pluie et de brouillards. Nos chasseurs nous tuent des cerfs sur les montagnes, souvent des grouses, et nous avons tous les jours des oiseaux très-bons. Je soupire pour une soupe maigre ou pour dîner seul chez moi ou à Saint-Chéron avec vous ; ce dernier souhait ne se réalisera pas, j’en ai bien peur. Je ne sais si je vous ai dit que j’avais pour vous un voile bleu. J’ai eu le courage de ne pas m’en servir pour vous le rapporter frais. Si vous saviez quelles montagnes les midges vous dessinent sur la figure, vous apprécieriez la force d’âme dont j’ai fait preuve. Adieu.