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sur le palier de l’escalier, Bonnot parut. Bonnot, toujours en manches de chemise, la chevelure en désordre, le regard dur. Il leva le bras et fit feu. Immédiatement, une fusillade nourrie répliqua. Bonnot haussa les épaules et, lentement, recula dans sa chambre. Autour de lui, les balles venaient s’aplatir sur la porte et sur la muraille, faisant jaillir des éclats de bois, de plâtre, de la poussière.

Il y eut un nouveau répit, très court.

Vingt secondes à peine s’était écoulées lorsque Bonnot reparut à une fenêtre qui s’ouvrait vers la droite et au-dessus de la porte. Ses deux bras se tendirent et il se mit à faire feu. Comme la première fois, une vigoureuse fusillade riposta. Bonnot ferma tranquillement la fenêtre et disparut.

Deux inspecteurs venaient d’être blessés au cours de cet engagement.

Et la bataille se déroula. Bonnot ne cessait de tirer tantôt par la fenêtre, tantôt par la porte qu’il ouvrait et refermait rapidement pour éviter les balles des adversaires, tantôt par les brèches que la fusillade creusait dans le mur très mince et peu consistant. Mais, à entendre les coups de feu tirés de la maison, les assaillants avaient, de plus en plus, l’impression que toute une bande se tenait là, aux aguets, prête à une défense acharnée.

En réalité, Bonnot n’avait pas de complices. Dubois, depuis qu’il s’était réfugié derrière une