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police et à la Magistrature, sortaient de la catégorie classique des bandits crapuleux et quotidiens.

L’émotion immense qui régnait, non seulement dans la capitale mais dans tout le pays, eut sa répercussion inévitable à la Chambre des députés. Un député, qui représentait alors l’arrondissement de Montgeron, M. Franklin-Bouillon, menaça le gouvernement d’une interpellation et lui demanda quelles mesures il comptait prendre pour assurer la sécurité de Paris et de la banlieue. Il risqua une allusion à la rivalité qui mettait aux prises le directeur de la Sûreté Générale, M. Guichard et le sous-directeur, Jouin, rivalité qui, disait-il, paralysait étrangement les recherches. Voici, d’ailleurs, comment il s’exprima à ce propos :

« Des dissensions intestines règnent à la préfecture de police. Le chef et le sous-chef de la Sûreté sont en désaccord. Cet état d’anarchie ne peut pas durer. Je demande l’assurance que l’ordre sera rétabli dès demain à la préfecture de police. »

Le ministre de l’Intérieur était alors M. Steeg. Il s’engagea à soumettre des « propositions utiles » au conseil des ministres pour assurer une prompte répression et pour rendre « plus souple, plus efficace l’organisation actuelle ». Là-dessus, il réclamait le vote de crédits.

Mais, pendant que l’on discutait ainsi, et que la presse se répandait en tuyaux alarmants, les bandits disparaissaient. Sans doute, s’étaient-ils dis-