Page:Méric - Les Bandits tragiques.djvu/44

Cette page a été validée par deux contributeurs.


V

LE DRAME DE CHANTILLY


Ce dernier incident, malgré qu’il n’y eût point mort d’homme, vint augmenter, si possible, l’émotion et la folle terreur qui régnaient dans Paris.

La police était sur les dents. Cette auto-fantôme signalée un peu partout, et la témérité sans exemple des bandits était le sujet de toutes les conversations. Puis, coup sur coup, on annonça des arrestations. D’abord, un individu du nom de De Boué, typographe, rédacteur à l’Anarchie, déjà condamné à Marseille et appréhendé au moment où il venait rendre visite à un deuxième individu nommé Dieudonné.

Ce Dieudonné, disait-on, était recherché par la police depuis une quinzaine de jours ; on était certain qu’il avait participé à l’attentat de la rue Ordener. On arrêtait, en même temps que lui, sa compagne, Louise Kaiser, connue dans les