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de publier, en première page, sous ce titre : Mon assassin ! en lettres grasses, les lignes que voici placées bien en évidence, raccrocheuses à souhait :


« C’est bien lui ! C’est bien lui ! dit, devant la photographie de GARNIER, CABY, le garçon de banque, dévalisé rue Ordener. »


Car l’assassin reconnu par la victime, l’homme dont les yeux paraissaient inoubliables au garçon de recettes et qu’il affirmait reconnaître entre cent c’était Garnier, l’anarchiste Garnier dont on avait prononcé le nom les jours précédents, Garnier et pas un autre que Garnier (que le lecteur veuille bien ne pas l’oublier ; il verra pourquoi par la suite).

Et le Matin expliquait :


« Il semble bien aujourd’hui que la justice se trouve sur une bonne piste. L’arrestation du chenapan qui s’est rendu coupable du sanglant attentat de la rue Ordener, n’est plus maintenant qu’une question d’heures. Nous avons pu d’ailleurs nous entretenir longuement avec M. Caby et recueillir de sa bouche pour nos lecteurs les moindres détails du drame où il faillit perdre la vie.

« À l’hospice Bichat où on le soigne, il est debout et se promène dans la salle. Un rayon de joie éclaire ses yeux. Il s’avance vers nous, d’un pas hésitant encore, il nous tend la main en souriant.

« M. Caby est aujourd’hui sauvé. On a pu ex-