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M. Caby et le dépouilla du sac de valeurs. On vient d’arrêter sa maîtresse la femme Vouillemin. »


Suivent, en guise d’accompagnement au texte flamboyant et péremptoire, les photographies de Garnier et de Marie Vouillemin. Comment le Matin se les était-il procurées ? Comment le nom de Garnier était-il sorti aussi soudainement ? De même que pour Carouy, on peut répondre : Mystère et mouchardage.

Le lendemain 24 janvier, M. Gilbert, juge d’instruction, se rendit à l’hôpital Bichat, en compagnie de MM. Guichart et Jouin.

Le garçon Caby commençait à se remettre de ses blessures. On lui fit passer sous les yeux plusieurs photographies d’individus soupçonnés d’avoir participé à l’attentat. Caby les examina attentivement, les scruta, et, tout à coup, se dressa sur sa couche, le doigt tendu :

— C’est celui-là ! C’est celui-là !

Il retomba avec un soupir.

— Vous êtes certain ? demanda le magistrat.

— Oui, haleta Caby. Oui, je le reconnais. C’est celui qui a tiré sur moi. Je reconnais surtout son regard. Oh ! ses yeux, ses yeux, je les vois encore. C’est lui, j’en suis sûr. Il paraît plus jeune que cette photo, mais c’est bien lui qui m’a attaqué. Je le reconnaîtrais entre cent.

Tous les reporters, empressés autour du blessé recueillirent ses déclarations qui devaient, comme l’on pense, faire sensation. Le Matin s’empressa