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III

PREMIERS DÉTAILS


Une semaine s’écoula à la suite du double crime de Thiais, au cours de laquelle ce fut le silence à peu près complet.

Il faut dire que de graves événements politiques sollicitaient l’attention. M. Caillaux, président du Conseil, venait de démissionner, et la crise gouvernementale paraissait difficile à conjurer. Mais le 14 janvier, M. Poincaré formait le ministère. Les journaux, alors, se reprirent à songer aux bandits en auto et se hérissèrent de détails nouveaux.

L’enquête sur l’affaire de la rue Ordener marchait à pas lents. Un témoin, l’aide en pharmacie Colmant, qui avait assisté au drame, faisait le récit suivant :


« J’allais chercher des timbres au bureau de poste voisin quand j’assistai à cette invraisemblable agression. Je vis le malheureux garçon de