« — Tu as bien manqué d’être « fait » !
« Moi je ne le connaissais pas et j’ai tout de même répondu :
« — Oui.
« Plus loin, j’ai trouvé l’« ami » qui m’a amené chez lui. Là, j’ai travaillé toute la journée. J’ai vraiment travaillé, monsieur le président.
« J’avais mis une blouse de peintre et j’avais retiré mes pistolets de mes poches.
« J’étais armé parce qu’on m’avait dit que Garnier voulait ma « peau ».
« Les camarades avaient cru, n’est-ce pas ? que j’étais un mouchard. Alors, ils voulaient ma « peau ». Et j’étais armé pour me défendre.
« À cinq heures, l’ami chez lequel j’étais est venu me trouver et m’a demandé de l’accompagner à la gare. Il m’a dit : j’ai commandé un lit pour toi, tu m’aideras à le rapporter ici ».
« J’ai dit : « Eh bien, allons ! »
« Alors il m’a demandé d’enlever ma blouse et puis m’a conseillé de prendre mes pistolets.
« Un homme comme toi doit toujours être armé, m’a-t-il dit.
« J’ai repris mes armes et j’ai enlevé ma blouse.
« Il a ajouté :
« — Tu comprends avec ta blouse on te remarquerait.
« Quand nous avons été sur la route, il m’a dit :
« — Je marcherai à dix mètres devant toi.