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XIII

AUX ASSISES


En février 1913, le procès des Bandits tragiques commença. La foule qui s’empressait dans la salle des Assises et dans les couloirs du Palais était énorme. Jamais l’on n’avait vu pareille affluence.

On allait juger Carouy, Callemin dit Raymond la Science, Soudy, Simentoff et leurs complices. En attendant, les journaux ne tarissaient pas de détails sur la fin lugubre de Bonnot, de Garnier, et de Valet. Il semblait que l’intérêt ne pût s’en détacher. On racontait comment, jusqu’à sa dernière heure, Garnier ne cessa de fumer. Les soldats et les policiers le repéraient grâce au point rouge de sa cigarette qui se déplaçait constamment dans l’ombre.

On assurait aussi que Garnier n’était pas tout à fait mort sur son matelas et que ce fut un agent qui d’un coup de revolver l’acheva.

Mais ces détails et quelques autres ne suffisaient