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XI

À ROMAINVILLE


Le fondateur de l’Anarchie et des Causeries populaires disparut un jour, à la suite d’événements qui seraient trop longs à rapporter et, d’ailleurs, un peu en dehors de l’histoire qui nous préoccupe. Les uns dirent qu’il avait été tué par la police, sauvagement sur les marches de l’escalier qui menait à sa maison, rue du Chevalier-de-la-Barre, d’autres prétendirent qu’il mourut des suites d’une rixe violente entre camarades dressés les uns contre les autres. Mais Libertad parti, le journal l’Anarchie passa entre les mains de Lorulot et fut transporté à Romainville. Là-bas, de grands locaux situés au milieu des jardins servaient de bureaux. Les anarchistes avaient installé un atelier de typographie, une machine à impression, plus une cuisine et plusieurs chambres à coucher, assez indépendantes les unes des autres.

Sur les murs du deuxième étage, on pouvait lire des inscriptions tout à fait significatives : Ce