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gogue. Nous ne vivons plus aux époques troublées des guerres de religion et ce fanatisme n’est plus de notre temps. Je ne suivrai pas, sur ce terrain glissant, des écrivains mal inspirés.

On ne peut concevoir davantage que les malheureux prêtres se soient purement et simplement évaporés. Dieu n’a pas coutume de les rappeler à lui de cette manière. Mais si, comme tous les mortels, ils se composent de matière vivante, il paraît téméraire d’invoquer, avec la science, la dissociation de cette matière retournée à l’énergie primitive.

Cependant, six prêtres ont disparu, en quelques semaines. Voilà un fait contre lequel on ne peut rien.

Je me permets de rappeler aux lecteurs qu’un des premiers, dans la grande presse d’information, j’ai signalé, à propos des cambriolages, l’hypothèse d’un savant génial et redoutable, se procurant l’argent nécessaire à ses expériences. Les cambriolages ont cessé, non point parce que les forces policières se montraient capables de s’y opposer, mais, sans nul doute, parce que l’être énigmatique dont j’ai parlé dédaignait désormais de recourir à de telles expéditions.

Il doit posséder, aujourd’hui, avec ce qu’il a glané dans les coffres-forts, assez d’argent pour opérer à son aise et braver la gêne.

Mais l’argent ne suffit pas. Pour réaliser certaines expériences — peut-être scabreuses — il faut aussi des matériaux.

Qui nous prouve que le savant inconnu, entouré de serviteurs et de disciples fanatisés par son génie audacieux, ne travaille pas dans la chose vivante ?