Page:Méric - Le Crime des Vieux, 1927.djvu/93

Cette page a été validée par deux contributeurs.



On connaissait déjà, expliquais-je, les mystères de la Sainte Trinité ou de l’Incarnation divine ou, encore, de l’Immaculée Conception. Nous voici, présentement, avec un nouveau mystère sur les bras : les disparitions de jeunes curés ! Notre sainte religion a plus que son compte.

Il convient de remarquer que ce mystère a été précédé d’un autre, d’aspect laïque, celui-là : les cambriolages successifs de nos plus riches banques, cambriolages que nul n’a pu élucider et dont les auteurs demeurent impunis.

Est-il possible de pénétrer ces énigmes ? J’aime à le croire et je me flatte sinon d’y parvenir entièrement, du moins de mettre nos lecteurs sur la voie. Il suffit pour cela de raisonner avec calme et méthode. Qu’on veuille bien me suivre.

Comment de jeunes prêtres peuvent-ils disparaître ainsi alors que la police, flanquée des plus adroits détectives privés, n’a su récolter le moindre indice. Une seule disparition, on eût pu la diagnostiquer : fugue et intervention diabolique d’une femme. Deux fugues, à la rigueur pouvaient être admises. Mais nous voici au sixième incident de ce genre et nous devons repousser l’hypothèse inadmissible d’une demi-douzaine d’ecclésiastiques oubliant leurs devoirs, rejetant toute discipline et fournissant un aussi détestable exemple à la chrétienté.

D’autre part, l’idée que des rivalités politiques ou confessionnelles entreraient en jeu frise l’absurdité. Certains confrères, sans souci des passions qu’ils alimentaient, ont jeté, dans cet imbroglio, la franc-maçonnerie et la Syna-