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confié que, jeune orpheline, un vieux bonhomme d’oncle la recueillit et que cet original la laissait parfaitement libre d’employer son temps comme il lui plaisait. Elle ajoutait qu’elle utilisait ses loisirs à quelque vague représentation de dentelles, mouchoirs fins, objets de luxe féminin, pour la consommation anglo-saxonne. Pas d’autres détails. Mais que pouvais-je lui demander de plus que le don inappréciable de sa chair frémissante, experte aux folles voluptés, prompte aux dérobades exaspérantes ?…



Maintenant, je la tenais, sous moi, renversée, ses lèvres rouges entr’ouvertes comme un fruit mûr, découvrant la double rangée des dents pointues, prêtes à mordre. Elle ululait sous mon étreinte. Sa bouche buvait la mienne où sa langue sournoise s’insinuait comme un dard frétillant et agile, distillant le venin de la passion.

C’est ainsi que je commençai mon enquête sur les cambriolages sensationnels qui défrayèrent la chronique scandaleuse et surexcitèrent les foules de l’an 1935.