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action passagère. Mais il me faudrait entrer dans des détails techniques qui risqueraient de vous rebuter.

— Entrez, entrez, dis-je.

— Eh bien ! sachez que l’urologie, science très compliquée, en est à peine à ses balbutiements. Elle a établi cependant, et l’on doit cela à Hunter, que les caractères sexuels se divisent en primaires et secondaires. Les premiers sont constitués par les organes génitaux eux-mêmes, les seconds aboutissent à la puissance virile, cette libido dont l’extraordinaire Freud a fait, dans ses ouvrages, une si abondante consommation. Ceci posé, parlons un peu des glandes. Elles se partagent en exocrines, ce qui signifie qu’elles déversent au dehors leurs diverses sécrétions, et endocrines, lesquelles, privées de tout tuyau d’échappement, sont à sécrétion interne et élaborent des sucs qui, transportés par le sang, agissent chimiquement et physiologiquement ? Vous y êtes ?

Je crois bien que j’y suis, et j’écoute le maigre professeur avec la ferveur d’un collégien studieux.

— Les endocrines projettent dans le sang ces précieuses hormones dont on vous a déjà parlé. Elles produisent également des harmozones, des chalones, agents régulateurs et freinateurs. Mais là n’est pas la question. Reprenons les testicules. Ils se composent de deux glandes enchevêtrées, l’une volumineuse, visible, palpable (vous la connaissez) ; l’autre microscopique et qui produit, précisément, les sucs nécessaires à la virilité. Or, c’est la première glande, la grosse, qui est à échappement et travaille pour le dehors, c’est-à-dire pour la procréation, alors que la deuxième, l’endo-