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— Il y a, monsieur, toute une série de glandes dans le corps humain. Nous avons pu en étudier quelques-unes. Nous ignorons les autres. Les glandes sont de véritables petites usines où s’élabore un liquide indispensable à notre vie. En dehors de la glande thyroïdale, dont le rôle est essentiel, vous citerais-je les glandes surrénales, au nombre de deux, chacune au-dessus des reins, dont la disparition entraîne la mort en quelques heures. Et la glande dite hypophyse ou corps pituitaire, au-dessus de notre cerveau ? Et la glande pinéale au beau milieu du cerveau qui constitue peut-être le siège de l’intelligence. Et la glande thymique qui disparaît lentement avec la transformation de l’être vivant. Mais la plus importante — et nous touchons, monsieur, au problème — c’est la glande interstitielle et ce sera la gloire de Brown-Séquard de l’avoir indiqué.

— Par malheur, interrompt Ugolin, ce savant n’osa qu’une tentative prudente qui ne donna que de faibles résultats. Il se contenta d’injections sous-cutanées avec de l’extrait de glandes sexuelles. On observa, dès les débuts, une recrudescence de la force musculaire chez les opérés, ainsi qu’une plus grande capacité de travail. Brown-Séquard traita, avec son extrait, des maladies chroniques telles que l’ataxie, la lèpre, la paralysie, le diabète, la tuberculose. Mais il y eut des résultats négatifs. On abandonna peu à peu la méthode. On eut tort. Cependant le docteur Pol, en Russie, appliquait ce qu’il appelait la spermine, extrait des glandes séminifères d’animaux. Le tort qu’eurent ces précurseurs, ce fut de ne pas étudier