Page:Méric - Le Crime des Vieux, 1927.djvu/140

Cette page a été validée par deux contributeurs.



Quel tumulte dans ma pauvre tête ! Quel brouhaha ! Un jazz-band étourdissant bouscule mes méninges, libère mes neurones qui se heurtent dans un charivari sauvage. Chahut ! Chahut ! Dzim ! Boum ! Chahut ! Émancipation de la substance. Anarchie cérébrale. Mes éléments débridés hurlent l’Internationale. Et je sens les mots qui tombent, tombent en pluie drue, comme des gouttes de plomb sur ma boîte crânienne surchauffée. Un immense incendie à l’horizon… Voici que je coule dans un abîme sans fond… sans autre fond, vraiment, que le velours de mon fauteuil où je ne suis plus qu’une lamentable chose, une ombre de chose, un rien de chose écrasée et pantelante…