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Nos rapports avec les royalistes furent très cordiaux. Nous nous considérions, les uns et les autres, comme victimes de l’arbitraire de Clemenceau. Nous menions, sur des terrains différents et avec des buts opposés, la même bataille contre le régime qu’ils qualifiaient de « républicain », et nous, de « bourgeois ».

Cependant, il y avait de la part des chefs du mouvement royaliste, le désir de nous amadouer et de nous capter. Ils s’étaient imaginé qu’ils « allaient nous avoir ». Et puis, ils étaient quelque peu surpris, ces bons messieurs qui tenaient les révolutionnaires pour des brutes épaisses, de constater qu’ils se trouvaient en face de gaillards capables de discuter et de leur tenir tête sur tous les terrains. C’est ce que l’ineffable