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ici — dans la copie duquel Méric assurait reconnaître l’écriture de l’ancien ministre de la marine.

La Flèche publie à ce sujet, dans la Dépêche de Toulouse, une lettre de l’ancien député Paul Vigné d’Octon, homme de lettres, dans laquelle celui-ci affirme que le sonnet est bien de Pelletan.

Pelletan, écrit-il, qui avait si fortement rabroué le fils de son vieil ami du Var, nous en a fait un jour l’aveu à la buvette de la Chambre, à Clovis Hugues et à moi-même.

Et M. Vigné d’Octon d’ajouter que Pelletan était non seulement un excellent poète, mais un caricaturiste mordant, de grand talent, qui se plaisait à orner ses croquis soit d’un distique, soit d’un quatrain dont la verve soulignait le trait caricatural du croquis. Mais il n’attachait aucune importance à ces dessins, à ces poèmes qu’il faisait à la galopade, pour s’amuser, pour le simple plaisir d’exercer sa verve. Il les jetait le plus souvent. Seuls, quelques-uns de ses amis ont la bonne fortune d’en posséder. M. Vigné d’Octon, qui en a quelques-uns, assure qu’on en trouverait très probablement dans les papiers de Clovis Hugues, avec lequel l’ancien ministre était très lié.

M. Vigné d’Octon ajoutait dans sa lettre à La Flèche qu’il parlerait longuement de Pelletan poète dans un ouvrage Quarante ans de vie publique, souvenirs politiques et littéraires d’un Méridional, qu’il était en train de terminer et qu’il publierait d’ici peu.

Que valent ces souvenirs de Vigné d’Octon ? Notons d’abord que Vigné d’Octon affirme que Pelletan a reconnu, devant Clovis Hugues et lui, être l’au-