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apporté au scandaleux Mussolini et la réception du roi d’Italie[1].

Autant Renaudel est courageux, moralement et physiquement, et solidaire de ses camarades, autant Cachin

  1. Au moment où Cachin se préparait à partir pour l’Italie, aux frais du Gouvernement français, Renaudel, dans une séance du groupe parlementaire, lui fit observer :
    — Il est bien entendu que vous n’allez pas là-bas comme délégué du parti…
    — C’est entendu, fit Cachin en baissant la tête.
    — Il est entendu, reprit Renaudel, que votre voyage ne s’accomplit pas aux frais du parti.
    — C’est entendu, murmura Cachin de plus en plus piteux.
    Il partit. Il fut même reçu par le Roi qui prit la peine de l’aider à remettre son pardessus. Le grand homme en pleurait d’attendrissement. Mais l’on sait que les pleurs ne lui coûtent rien, de même que les palinodies. Si Victor Hugo avait connu ce phénomène, il aurait écrit : L’Homme qui pleure.