ce vin loupillonnesque était tout simplement imbuvable. Téry fut-il abusé sur sa provenance ou bien la réputation de ce cru démocratique était-elle surfaite ? Toujours est-il que nous laissâmes tomber cette loupillonnade sans saveur.
Heureusement, il y avait Gustave Hervé qui venait nous « visiter ». On lui conta la chose et l’on sortit une nouvelle bouteille. Il but et prononça :
— Épatant, ce petit vin-là.
C’était une vinasse exécrable.
Hervé en empocha quelques bouteilles, absorba le reste, peu à peu dans le petit jardin de la Santé. Je le revois, hilare, brandissant la bouteille. Il faisait sauter le bouchon et s’exclamait :
— Doit-on le tuer ?
Sur quoi, Almereyda me poussait du coude :
— Décidément, il n’a jamais rien connu et ne connaîtra jamais rien en matière de vins ? Un véritable profane !…
Il ajoutait, en pinçant les lèvres :
— Doit-on le dire ?