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de l’Eglise qui lui fût soumis : le Synode. Dans le serment des membres du Synode se trouvait le paragraphe suivant : « J’admets et affirme par serment que le juge suprême du Saint-Synode est l’empereur de toutes les Russies. »

Et dans le manifeste instaurant le Synode, Pierre indique nettement qu’il détient le pouvoir d’introduire dans l’Eglise toutes réformes qu’il jugera bonnes.

Les lois fondamentales qui nous régissent actuellement sont encore toutes pénétrées de ces principes. Le chapitre LXII proclame « l’empereur comme empereur chrétien, défenseur suprême et gardien des dogmes de la foi dominante, de l’orthodoxie et du bon ordre dans l’Eglise ». Et dans ce sens le tsar s’appelle dans le paragraphe relatif à la succession au trône « chef de l’Eglise [1] ».

Pendant son couronnement l’empereur Paul Ier a lu cet acte solennellement dans la cathédrale de l’Ascension. Dans le recueil complet des lois (tome XXIV, N° 17 910), avant les textes, sont placés les mots suivants : « L’acte établi par le s

  1. Le commencement du chapitre LXII est pris dans le règlement ecclésiastique de Pierre le Grand et la dernière phrase dans la loi régissant la succession au trône du 5 avril 1797.