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TROTTINS

Trottez, trotte-menu, trottins,
Pauvres petites qu’anémie
L’inclémence de nos matins.
Trottez, trotte-menu, trottins.
Plumes comme fleurs, vos destins
N’ont pas fortune pour amie.
Trottez, trotte-menu, trottins
Que le brie, hélas ! anémie.

Trottez, le carton à la main,
Maigres, charmantes, mal vêtues ;
Trop certaines du lendemain,
Trottez, le carton à la main.
Encore dans le droit chemin,
Par vos mères souvent battues !
Trottez, le carton à la main,
Maigres, charmantes, mal vêtues.