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TRIOLETS DES BELLES MORTES OU DES MORTES D’AMOUR

Elles fleurissaient de mon temps
Et c’étaient les belles des belles,
Voici plus de quelques instants ;
Elles fleurissaient de mon temps.
Leur grâce, honneur de mes vingt ans,
Ne connut pas de cœurs rebelles.
Elles fleurissaient de mon temps
Et c’étaient les belles des belles.

La mort, épargnant la beauté,
A pris beaucoup de ces chéries ;
Comme on fauche les fleurs d’été
La mort épargne la beauté.
Trop, hélas ! n’ont pas hésité :
Plutôt éteintes que flétries !
La mort épargnant la beauté,
A pris beaucoup de ces chéries.