Page:Mérat - Quelques pages avant le livre, 1904.djvu/38

Cette page n’a pas encore été corrigée

APRÈS LA LECTURE D’UN HUMORISTE.

L’acier de ton humour est d’une bonne trempe.
Ces lances de l’esprit se tiennent par la hampe,
Non par le bout pointu qui blesserait la main.
Il ne faut pas chercher le trait jusqu’à demain.
Où la contorsion paraît le charme expire.
— Swift et Dickens se sont partagé cet empire.
L’un choisit l’amertume et l’autre la douceur :
Cet humour-ci peut dire à la grâce : « Ma sœur, »
Et, par un tour léger, malgré la différence,
C’est presque aussi joli que de l’esprit de France.