Page:Mérat - Quelques pages avant le livre, 1904.djvu/24

Cette page n’a pas encore été corrigée

A THÉODORE DE BANVILLE.

Banville, que je vois d’ici,
Viens, bon maître des vers lyriques,
M’aider à mettre mon souci
Au rang des choses chimériques ;
Dis-moi qu’il n’est que d’allier
L’or et l’émail aux pierreries.
Laisse-moi, parfait joaillier,
Voir tes pures orfèvreries.

Les facettes de ton esprit,
Que les dieux firent, sont bien celles
De ce joyau qui me sourit
Et qui jette des étincelles.
Dans l’eau belle des diamants,
Comme par miracle enchâssée,
Je vois, sous des prismes charmants,
La lumière de ta pensée ;