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LE SONNET DES ÉPAULES





La courbe n’eut jamais d’inflexions plus douces,
Excepté quand elle eſt le ſein pur & charmant.
Elles laiſſent tomber leurs ondes mollement
Dans la ſucceſſion des lignes ſans ſecouſſes.

Une ombre d’or que font des duvets & des mouſſes !
A l’aiſſelle en finit l’épanouiſſement ;
Et les ſonges légers qui viennent en aimant
Sur elles vont dormir au bord des trèſſes rouſſes.