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DES HISTOIRES

son contrôle quelque détail du cyclone de 92 ; la semaine d’après il ne parlait que de Sir John Pope Hennessy et de Loïs Raoul, de la Réforme de 1882. Mademoiselle Angéline était déroutée, complètement ; et sa curiosité de l’œuvre paternelle s’accroissait de jour en jour.

D’ailleurs, mal gré qu’elle en eût, elle s’intéressait peu à peu aux souvenirs remués ensemble ; au bout de quelque temps, elle mit une véritable bonne grâce à aider la mémoire de son père. Des commentaires s’ajoutaient d’eux-mêmes aux faits bruts. Il lui arrivait par exemple de dire :

— Ah ! oui… la procession du Dragon chinois, pour le Jubilé de la Reine ? Je me rappelle ; c’était le lendemain de « mes treize ans » : le 24 mai 1888. Tante m’a conduite à ta pagode ; j’avais mis ma robe à pois roses.

Et quand Monsieur Timothée, reparti à

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