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DES HISTOIRES


c’est bon pour être moulu comme le maïs, entre deux « roches ! »

« Elle était revenue à la question qui m’occupait, j’essayai de tirer les choses au clair. Peine perdue ! Tout ce qu’elle savait, c’est qu’un monsieur avait porté un papier, à la rue l’Abbé de la Caille, après qu’elle avait « quitté là-bas » ; des commères lui avaient raconté ça, plus tard. Une autre fois, elle avait trouvé une grande feuille crème épinglée à sa porte, en rentrant pour déjeuner ; elle ne se rappelait plus si c’était à Cancaval, ou à la rue Derby : elle avait tant roulé de case en case, de faubourg en faubourg !

« Enfin, j’ai arrangé son affaire, et jamais la pauvre femme n’a oublié ça. De temps en temps elle paraît à la maison, portant une cambarre de chouchoute ou quelques patates d’arouil ; quelquefois, c’est un bouquet de pauvres fleurs communes, pour ma femme ; ce matin, deux

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