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autres. On procédera de la même manière pour lui trouver une racine en espéranto, si la chose n’est déjà faite. C’est l’affaire des marins espérantistes. Si c’est une manœuvre absolument française et qui n’a pas de correspondant à l’étranger, il devient absolument inutile de l’internationaliser.

Le pas de vis est « l’espace compris entre deux filets contigus de la vis. »

Comme les vis sont faites de la même façon dans tout l’univers, l’espace compris entre les deux filets contigus a certainement reçu partout un nom technique qu’il est extrêmement facile d’internationaliser. M. de Gourmont peut se rassurer : ce mot existe en Espéranto.

Quant à la différence minutieuse que font les gens d’Amiens et de Rouen entre le fil en quatre et le fil en six, différence sur laquelle ils sont fort loin sans doute de s’accorder, de quel intérêt cela peut-il être encore une fois pour les relations internationales ?

Et de ce que l’Espéranto se déclarerait impuissant à traduire de telles spécialités, que de l’aveu de M. de Gourmont les dictionnaires spéciaux ne fournissent même pas tous, peut-on affirmer que cette langue est incapable de rendre les termes d’internationalité générale ?

Que M. de Gourmont examine sans parti-pris