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lesquelles l’espéranto est complètement inutile : ma cuisinière par exemple, les marchands de quatre-saisons, les cochers d’omnibus, les allumeurs de réverbère, le petit commerce, le petit rentier qui partage son temps entre la manille aux enchères et la pêche à la ligne, le valet de ferme, le berger ou le bouvier, le moissonneur et le vendangeur (bien que cela ne soit pas toujours exact dans les régions qui avoisinent les frontières), le garçon de charrue, le petit ouvrier, etc., etc. Pour ceux-là, j’en conviens sans peine, l’espéranto n’est, pour le moment du moins, d’aucune utilité, pas plus d’ailleurs que les boussoles aux fabricants de chaussures ou l’équerre et le compas aux charretiers ou aux revendeurs de légumes. Faut-il condamner à tout jamais le compas, l’équerre et la boussole parce que quelques personnes n’auront jamais besoin de s’en servir ?

L’espéranto — retenons-le bien — ne s’adresse qu’aux personnes actuellement gênées, dans les relations internationales, par la multiplicité des langues ; nous allons donc expliquer les nombreux services qu’il peut rendre au touriste, au monde commercial, au monde scientifique.


    gue universelle est de faire connaître, en s’appuyant sur des faits, les services qu’elle peut rendre, et de détruire si cela est en leur pouvoir les erreurs que répandent, sur son compte, l’ignorance et la mauvaise foi.