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LETTRE-PRÉFACE

À Félicien de Ménil, à l’auteur de notre Marseillaise espérantiste.

Cher ami,

La lecture de ta brochure si convaincante – parce que sincère — m’a fait revivre les heures de lutte en commun aux côtés de ces cœurs généreux, de ces hommes désintéressés qui forment notre phalange espérantiste, sans cesse croissante, puisqu’il n’y a jamais eu de déserteurs dans nos rangs. Elle m’a fait revivre cette délicieuse soirée du 22 octobre 1907 où, dans la petite salle de l’Université populaire du faubourg Saint-Antoine, nous avons escrimé avec M. Gaubert.

Le sabre de notre adversaire — qui sera bientôt, espérons-le notre ami — était de bois et s’est rompu au premier choc de nos épées d’acier.

À vaincre sans péril on triomphe sans gloire.

Mais, si nous n’avons pas encore réussi à convaincre pleinement M. Gaubert et ses jeunes amis