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retrancher. Elle montre son auteur, en quelque sorte, dans le déshabillé de la pensée se donnant carrière sans préparation littéraire, jaillissant avec la fougue d’une improvisation d’une magistrale improvisation, sous la dictée des faits accumulés en soi-même et le coup de fouet d’une circonstance en provoquant la formulation.

On y voit Louis Ménard partant de la pure physiologie pour aboutir à la mythologie, en passant par la politique. On y voit les germes devenir des âmes et en cette qualité acquérir des ailes de papillons. Cette âme, c’est Psyché, que le désir Héros reconnaît sa compagne.

Mais ce qui nous fait redescendre de l’idéalisé du mythe, c’est qu’il faut à cet Héros, pour réussir, des moustaches de sous-lieutenant : deux flèches de poils gommés.

N’importe, la genèse des idées et surtout de l’exprimé des idées, chez Louis Ménard, en sa langue d’artiste éminemment original, est ici saisissable pour qui prête la moindre attention à son jeu très particulier. Eh bien, ne trouvez-vous pas que le rare écrivain des Rêveries d’un païen mystique, se peint dans sa