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Ce dialogue, paru d’abord sous le nom dudit Denis Diderot, trompa les malins qui le crurent réellement de cet encyclopédiste. Cela amusait beaucoup Louis Ménard de penser qu’il avait failli paraître dans les Œuvres complètes de Diderot en tant que Diderot. Je l’entends encore répéter :

« Dire que sans Anatole France, ça y était ! »

Il vaut mieux que le Diable au café ouvre les Rêveries d’un païen mystique comme il les ouvre. Tout ce qui suit en est éclairé pour qui sait voir. Le Satan du Diable au café devait finir par tuer tous les dieux, quels qu’ils fussent. C’est lui leur impitoyable assassin.

Il avait versé de son café à Louis Ménard chez Procope, et quand on a une fois pris de café-là !... où cela peut vous mener, le délicieux morceau ayant pour titre : L’Origine des insectes, le dit éloquemment. Là, le diable ne se contente plus d’embarrasser l’homme par sa dialectique serrée, il s’attaque à Dieu lui-même, et Dieu perd la partie, ce n’est pas douteux. Il la perd même piteusement : « Tu