Page:Ménard - Rêveries d’un païen mystique, 1911.djvu/224

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.




PANTHÉON





          Le temple idéal où vont mes prières
Renferme tous les Dieux que le monde a connus.
Évoqués à la fois de tous les sanctuaires,
          Anciens et nouveaux, tous ils sont venus ;


          Les Dieux qu’enfanta la Nuit primitive
Avant le premier jour de la création,
Ceux qu’adore, en ses jours de vieillesse tardive,
          La terre, attendant sa rédemption ;


          Ceux qui, s’entourant d’ombre et de silence,
Contemplent, à travers l’éternité sans fin,
Le monde, qui toujours finit et recommence
          Dans l’illusion du rêve divin ;